
Sexta-feira, Agosto 26, 2005
SonetoJosé Albano (1882-1923) Poeta fui e do áspero destino/ Senti bem cedo a mão pesada e dura./ Conheci mais tristeza que ventura/ E sempre andei errante e peregrino. Vivi sujeito ao doce desatino /Que tanto engana, mas tão pouco dura;/ E ainda choro o rigor da sorte escura, /Se nas dores passadas imagino. /Porém, como me agora vejo isento /Dos sonhos que sonhava noite e dia, E só com saudades me atormento; /Entendo que não tive outra alegria /Nem nunca outro qualquer contentamento/ Senão de ter cantado o que sofria.
SonetoJosé Albano (1882-1923) Traduction: Bernard Lorraine Poète, je le fus. Et de l'âpre destin Je resentis très tôt la main pesante et dure, Tristesse fut mon lot, plus qu'heureuse aventure Et j'ai toujours marché comme erre un pèlerin. J'ai donc vécu, à la douce folie enclin, Elle qui trompe tant mais si peu de temps dure. Je ne fais que pleurer ma destinée obscure, La rigueur d'un passé, de douleur en chagrin. Pourtant, comme aujourd'hui je me retrouve exempt Des songes que je nourrissais en permanence, Moi qui n'ai plus que des souvenirs pour tourment, Je comprends mieux le sens de mon unique chance, Car je n'aurai connu qu'un seul contentement: Celui d'avoir chanté ce que fut ma souffrance.
ALBANO, José (1882-1923). Né à Fortaleza, mort à Montalban, nul plus`que José Albano ne vécut dans une tour d'ivoire aussi hermétiquemente fermée. Ce poliglotte exceptionnel, ce puriste exigeant, cet eruditet exclusivement consacré '`a l'art connaissait à la perfection le latin, le grec, écrivait et parlait indifféremment le français, l'anglais, l'allemand, l'italien, l'espagnol, le hollandais, le catalan et le provençal. C'est encore à Manuel Bandeira que nous devons la découverte de ce poète tiré des limbes de l'oublie vingt ans après sa disparition. (Rimas, 1912)
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